Localisation géographique

Le Jebel Slata, d’altitude 1103m, est un massif montagneux situé à 50km au Sud-Ouest de la ville d’El Kef et à 236 km de Tunis. Au Nord, Il est limité par Gueurn Halfaya, au Sud par les fossés d’effondrement de l’atlas Tunisien (fossé d’oued Bou ghanem et de Kalaa Jarda), vers l’Est par la ville de Tajerouine et vers l’Ouest par les confins algéro- tunisien (Fig.1).

La mine de fer de djebel Slata est située au sud de la ville de Tajerouine à une distance de 10Km, précisément dans la partie Sud-Ouest du Jebel Slata. Cette zone occupe l’extrémité méridionale de la crête de Slata fer à proximité de la station de voie ferrée abandonnée. La superficie globale est d’environ 20Hectar.

Elle appartient aux feuilles cartographique et géologique de Tajerouine N°51, à 1/50.000; la partie Sud-ouest de la feuille, les coordonnées géographiques sont:

Cadre géologique

La mine de Slata fer existe en Tunisie centro-septentrionale. Il appartient à une zone ferrifère, située de part et d’autre de la frontière Tuniso-algérienne et comprenant d’une part les massifs de Djerissa, Hmaïma, Harraba et Slata en Tunisie et d’autre part les massifs de Ouenza et Boukhadra en Algérie.

Djebel Slata se situe dans cette zone, où il y a les alignements triasiques correspondant à la zone des diapirs, cette zone est particulièrement marquée par le développement de nombreuses intrusions triasiques complexes et très chaotiques, et d’intenses déformations de direction NE-SW. Elle est limitée dans la partie sud par la zone de fossés d’effondrement de la Tunisie centrale (Fig.2).

La mine du Slata occupe l’extrémité méridionale de calcaires récifaux elle est représentée par quelques filons qui se tiennent généralement dans deux directions : Est (80°-90°) et Sud-Est (120°-140°) à pendage vers le Nord sous un angle de 60°-70°. La longueur des filons atteint 700-800 m et leur puissance varie dans une fissure de 2-3 m. Parfois on y observe des épaississements locaux qui peuvent atteindre 4-5 m. en profondeur, en approchant les calcaires récifaux, les filons augmentent progressivement leur épaisseur et forme d’importants amas minéralisés. Dans la partie méridionale de la mine, au voisinage du contact tectonique avec les sédiments alternant au-dessus des marnes, a été reconnu un gros amas de minerai, entièrement recouvert par les éboulis de pente, de forme allongée, encaissent 200 à 300 mille tonnes de réserves. D’après une communication verbale, les anciens travaux miniers auraient mis en évidence un autre amas important à proximité du contact des calcaires aptiens avec le Trias.

Le minerais est représenté par le goethite, moins d’hématite et en profondeur de la sidérite. Le niveau hydrostatique atteint les amas minéralisés à la cote 500, c’est-à-dire à 120 m environ par rapport aux affleurements les plus bas des filons minéralisés.

Type de minéralisation

Le minerai de fer se présente sous forme d’oxyde et d’hydroxyde de fer (hématite, goethite et limonite) au dessus du niveau hydrostatique, et sous forme de carbonate de fer (sidérite et ankérite) en dessous du niveau hydrostatique (entre les cotes 521 et 650). Il se localise au sein des formations néritiques aptiennes renversées et cachées dans une zone très faillée située à proximité du contact triasique.

Le faciès primaire est constitué par de la sidérite microgrenue, de couleur gris foncé à noire, liée à la présence de fortes proportions de substances organiques. En effet, l’existence des cristaux de pyrite dans des interstices, enrichis en matières organiques forme les témoins d’une première phase de minéralisation, représentée par les éléments béchiques et les reliques emprisonnés dans des générations tardives de sidérite.

Les faciès tardifs sont constitués d’une sidérite grenue à macro-grenue, rhombique et poecilitique de couleur crème beige et blanche tachetée, en remplissage de fractures tardives, de ciment de brèche sidéritique ou en matrice de liaison dans des niveaux marno-calcaires à reliques.

La paragènese commence par des carbonates oxydé ( Sidérite + Ankérite) puis par la Sphalérite, ensuite par la Galène et se termine par une calcite blanche.

Réserves Géologiques

Les techniques d’estimation des ressources minières dépendent dans une certaine mesure de la taille et de la géométrie du gisement et de la quantité de données disponibles. Actuellement, la plupart des modèles de ressources sont des modèles numériques construits à l’aide de plusieurs logiciels informatiques spécialisés et basés sur les techniques de la modélisation tridimensionnelle.

Les méthodes d’estimation sont nombreuses (méthode polygonale, inverse de la distance, réseaux radiaux de fonction de base (RBF), krigeage…). Le choix de la méthode est basé essentiellement sur la géologie et la répartition des teneurs dans le modèle géologique créé. Dans notre projet, l’estimation des ressources en fer de la partie SW de djebel Slata est réalisée à partir de chaque modèle créé avec le logiciel RecMin et le logiciel Leapfrog Geo.

En effet, pour le premier modèle créé avec RecMin on a obtenu un tonnage de 2 819 210 tonnes et pour le deuxième créé avec Leapfrog Geo, le tonnage est de 2 829 930 tonnes.

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